L’importance d’avoir une communauté

Quand j’étais enceinte je me suis inscrite à un forum de mamans et de futures mamans qui allaient accoucher dans le même mois que moi, et j’ai beaucoup aimé avoir un groupe de femmes avec lesquelles partager et qui vivaient plus ou moins la même chose que moi. Il y avait des femmes qui allaient être mamans pour la première fois et des femmes qui avaient déjà un ou des enfants, comme ça on avait des avis différents et des personnes d’expérience. Quand j’avais une inquiétude, je pouvais leur en parler, et elles m’aidaient à m’orienter dans ma grossesse. D’ailleurs, je fais encore partie de ce forum et on a commencé un groupe Facebook où on continue de se parler régulièrement!

Voici le site où j’ai trouvé les groupes de mamans : http://www.mamanpourlavie.com/forum/forum/groupes-des-futures-mamans (mais il y en a d’autres)

plusieurs femmes enceintes

Grossesse – Inconfort

grossesse-fatigue

C’est bien connu, la grossesse est souvent synonyme d’inconfort. Le corps de la femme enceinte change rapidement et devient un bouillon d’hormones, ce qui crée toutes sortes d’effets indésirables! Voici donc un bref aperçu des sources d’inconfort les plus communes :

  • Les nausées : J’ai été chanceuse! J’ai seulement eu des nausées de la 5e semaine à la 12e semaine environ. (Bon, il y a bien eu un ou deux incidents dans le métro, mais somme toute je n’ai pas eu trop de problèmes avec les nausées…) Ce n’était pas agréable, mais avec le recul je vois bien que ce n’était pas si incommodant non plus. Je n’ai donc pas grand-chose à dire à ce sujet. J’ai essayé quelques trucs pour les calmer, sans grand succès. La seule chose que j’ai constatée, c’est que lorsque je prenais davantage de temps pour me réveiller le matin, avant de partir pour le boulot, cela m’aidait beaucoup à diminuer l’intensité des nausées. Le gingembre (en tisane, dans la nourriture, en infusion) m’a aussi aidée à certaines reprises… Mais il fallait quand même les endurer pendant une bonne partie de la journée! Ça fait partie des indicateurs que vous n’avez plus vraiment le contrôle sur votre corps! Pour obtenir quelques trucs à ce sujet : http://www.mereetmonde.com/blog/2013/01/02/jai-mal-au-coeur/#more-463
  • L’insomnie et le manque de sommeil : C’est ce qui m’a le plus incommodée pendant ma grossesse. Après avoir tenté pendant plusieurs mois de vivre ma vie comme avant et de ne pas faire de siestes pendant le jour, j’ai dû me résoudre à faire moins de choses pendant la journée et à faire des siestes quand je le pouvais. Je n’aurais pas dû essayer de prouver à tout le monde que ma grossesse ne m’affectait pas et que je pouvais faire tout comme avant… Mon corps était en train d’essayer de faire croître un petit être humain dans mon ventre, alors il avait besoin de toute l’énergie dont il disposait pour mener cette tâche à bien! Sans devenir paresseuse, j’aurais dû être plus indulgente envers moi-même… Je le saurai pour la prochaine fois!
  • Les crampes : Comme le corps de la femme enceinte change à une vitesse phénoménale, les muscles sont grandement affectés par ces changements. Les muscles sont donc assez souvent sujets à des crampes. Il est donc recommandé de s’étirer souvent lorsqu’on est enceinte (le yoga et le Pilates m’ont beaucoup aidée pendant ma grossesse). Mais le type de crampe que j’ai détesté par dessus tout, c’est la crampe de mollet… En général, les crampes de mollets surviennent la nuit; elles réveillent assez brutalement! Sachez que si vous avez une crampe de mollet, pour l’aider à disparaître, vous devez fléchir le pied… Surtout, surtout, ne pointez pas votre pied! J’ai appris cette leçon à la dure : j’ai eu une crampe, j’ai pointé le pied, et ensuite je n’ai pas pu marcher (ou si peu) pendant cinq jours!
  • La (sensation de) lourdeur :  La femme enceinte a un volume sanguin beaucoup plus élevé qu’une femme qui ne l’est pas. C’est ce qui explique en partie la sensation de lourdeur qui s’installe dans tout le corps et qui s’intensifie à mesure que la grossesse avance. Certaines femmes ont souvent les pieds enflés pendant leur grossesse. À partir du troisième trimestre (vers la 26e semaine), il est donc important de ne pas rester trop longtemps en position debout et de surélever les pieds le plus souvent possible.

Relations sexuelles pendant la grossesse

Théoriquement, on peut avoir des relations sexuelles pendant toute la grossesse. À la fin de la grossesse, il se peut même qu’on vous recommande d’en avoir parce que ça peut aider à la maturation du col de l’utérus. Par contre, il est possible qu’il soit plus difficile de faire l’amour. Évidemment, faire l’amour quand on a des nausées ou tenter de faire l’amour avec une grosse bedaine, ce n’est pas facile! Il se peut aussi que vous ayez une baisse marquée de libido ou des problèmes de lubrification. D’un autre côté, il est aussi possible que votre libido soit encore plus forte qu’à l’habitude! Quoi qu’il en soit, le sexe pendant la grossesse peut être vécu différemment, il peut y avoir des ajustements à faire, mais en général, on peut quand même avoir une vie sexuelle sans trop de problèmes… Encore faut-il que votre partenaire en ait envie! 😉

Je vous recommande cet article sur le sujet : http://www.mamanpourlavie.com/couple-sexualite/sexualite-intimite/4119-le-sexe-pendant-la-grossesse.thtml Ce que j’aime beaucoup de cet article, c’est qu’il met l’accent sur la communication dans le couple et recommande de reléguer le stress aux oubliettes!

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Grossesse – Échographie

En principe, il y a seulement une échographie qui est payée par le gouvernement, et c’est celle qui effectuée au cours de la 20e semaine environ. Si le médecin qui fait le suivi considère que d’autres échographies sont nécessaires, elles seront payées par le gouvernement si elles sont effectuées dans un établissement régi par le gouvernement (p. ex. un hôpital). Habituellement, à la 20e semaine, il est possible de savoir le sexe du bébé grâce à cette échographie… Encore faut-il que le bébé soit bien positionné! Quelquefois, le bébé a les jambes croisées ou est placé de telle façon que ce n’est pas possible de voir le sexe. De plus, même si la personne qui fait l’échographie est sûre et certaine du sexe, il y a un risque d’erreur de 10 %.

Si je peux me permettre un petit mot par rapport aux échographies de grossesse effectuées à l’hôpital : D’après mon expérience et les expériences de mes amies, les techniciennes en échographie sont souvent assez bêtes et expéditives. (Il paraît qu’elles sont souvent ultra débordées; ce n’est pas vraiment une excuse pour te gâcher un si beau moment, mais c’est quand même bon à savoir.) Si c’est le cas, je te conseille de ne pas laisser leur manque d’enthousiasme, leur manque de tact ou leur attitude négative te voler ton petit moment de bonheur à regarder ton bébé. Et LA chose que je tiens à dire est la suivante : Les mesures d’une échographie de grossesse se comptent en millimètres, alors les erreurs arrivent assez fréquemment. De plus, les mesures sont classées par moyennes, alors ça se peut très bien qu’un bébé ne soit pas dans la moyenne mais soit en parfaite santé quand même. Les médecins n’aiment pas ça quand le bébé n’est pas dans la moyenne, mais ça ne change pas grand-chose! En général, si le médecin ou la technicienne te parle d’une anomalie détectée dans une échographie et qu’il/elle ne te réfère pas à Ste-Justine, il ne faut pas s’inquiéter outre mesure…

 

Pregnant woman

Durée de la grossesse

Une grossesse dure 40 semaines. Ce n’est pas facile de garder le compte pendant ces 40 semaines! Les intervenants médicaux eux-mêmes se trompent souvent. Au cours de la grossesse, le personnel médical vous demandera à combien de semaines vous êtes rendue, alors que vos proches vous demanderont à combien de mois vous êtes rendue… Ce qui est presque impossible à calculer! De toute façon, tout ça n’est qu’une estimation! C’est le bébé qui décidera quand il veut bien sortir…

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Test de dépistage prénatal

Sujet délicat s’il en est un, le dépistage prénatal! Je vais tenter de me limiter à l’essentiel… Veuillez tout d’abord noter que les renseignements ci-dessous étaient vrais en 2012, mais que la situation pourrait avoir changé au moment où vous lirez ces lignes. Le médecin vous parlera très certainement du test de dépistage prénatal, qu’il appellera peut-être « Prénatest » ou « clarté nucale ». Il s’agit d’un test qui essaie d’évaluer les risques chez le fœtus de syndrome de Down (aussi appelé trisomie 21), de trisomie 18 et d’autres anomalies chromosomiques. Il est habituellement effectué entre la 11e et la 13e semaine. Auparavant, il était offert seulement aux femmes de 35 ans et plus, mais maintenant il est offert à toutes les femmes enceintes.

  • À moins que le médecin décide de faire faire le test dans un établissement régi par le gouvernement (p. ex. à l’hôpital), ce test coûte 300 $ et plus. Certaines assurances le remboursent en partie, mais pas toutes.
  • La plupart des médecins considèrent qu’un risque de 1/200 est élevé. Si les résultats donnent 1/200 ou plus, ils proposent d’effectuer une amniocentèse. (Amniocentèse : Prélèvement de liquide amniotique qui est effectué, sous contrôle échographique, à l’aide d’une aiguille introduite à travers la paroi abdominale et la paroi utérine.) Sauf que le risque de fausse couche à la suite d’une amniocentèse est de 1/100… Il est donc possible que le risque lié à l’amniocentèse soit plus élevé que le risque d’avoir un bébé atteint d’une des maladies mentionnées ci-dessus… C’est un pensez-y bien!
  • Si les résultats de l’amniocentèse sont mauvais, la prochaine décision à prendre, c’est si on va avorter ou non…

Je termine avec quelques courts témoignages sur le sujet : http://www.mamanpourlavie.com/grossesse-maternite/actualites/page/2/4525-efficace-le-test-de-depistage-prenatal-de-la-trisomie-21.thtml

femme qui réfléchit

Suivi de grossesse

Après avoir constaté que mon test de grossesse était positif et m’être réjouie avec mon chum, j’ai pris rendez-vous avec mon médecin de famille pour commencer le suivi de grossesse. On m’a donné rendez-vous un mois plus tard… et c’est pendant le rendez-vous que j’ai appris que mon médecin ne faisait pas de suivis de grossesse! C’est là que j’ai appris que ce ne sont pas tous les omnipraticiens qui font des suivis de grossesse. Durant le mois d’attente avant le rendez-vous, je m’étais tout de même informée sur la possibilité d’être suivie par une sage-femme… Et c’est là que j’ai appris que les services de sage-femmes sont assez débordés! (En fait, ça dépend de votre région… Si ça vous intéresse, je vous invite à vous informer! Si vous êtes une femme en bonne santé qui présente une grossesse normale (soit la vaste majorité des femmes), vous pouvez être suivie par une sage-femme. Si vous êtes suivie par une sage-femme, vous pouvez accoucher en maison de naissance, à la maison ou à l’hôpital. Voici une liste des maisons de naissance : http://www.osfq.org/?page_id=38) Ensuite, en visitant différents forums, j’ai compris que c’était préférable de choisir l’hôpital où j’allais accoucher, parce que ce qui me stressait le plus, c’était l’accouchement, et que les hôpitaux n’ont pas tous la même approche!

C’est à ce moment-là que j’ai écouté la super émission de Christiane Charrette sur l’accouchement (http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#urlMedia=http://www.radio-canada.ca/Medianet/2009/CBF/ChristianeCharette200904301008_1.asx) et que j’ai entendu le point de vue de Docteure Johanne Lalande, que j’ai beaucoup aimé! Docteure Lalande parlait aussi de l’approche de l’hôpital LaSalle, que j’ai trouvée pleine de bon sens, alors j’ai essayé de trouver comment je pouvais avoir un suivi avec un médecin qui pratiquait dans cet hôpital. J’ai appelé à l’hôpital, mais on m’a dit qu’il fallait que je fasse affaire avec une clinique, que je ne pouvais pas faire affaire directement avec l’hôpital pour le suivi. J’ai cherché des cliniques qui se trouvaient près de l’hôpital, et j’ai trouvé un médecin dans la première clinique que j’ai appelée! Je n’ai pas beaucoup aimé ma première rencontre avec cette obstétricienne (ni les rencontres suivantes…), mais j’étais tellement contente d’avoir trouvé si rapidement que j’ai continué le suivi avec elle tout au long de ma grossesse… Avec le recul, je sais maintenant que j’aurais dû changer de médecin, mais à ce moment-là je voulais éviter les complications… En fin de compte, c’est cette obstétricienne qui a été présente à mon accouchement, et j’aurais aimé mieux qu’elle ne soit pas là! Il faut savoir que c’est assez courant que le médecin qui a suivi une femme pendant sa grossesse n’est pas présent lors de l’accouchement, parce que dans plusieurs cas, il faut que le médecin soit de garde au moment où la femme termine l’accouchement! Mais bon, pendant l’accouchement, le médecin est présent seulement pendant la poussée, soit la dernière partie…

En plus, je n’avais pas pensé que le lors d’un suivi de grossesse, on voit le médecin très souvent! Et que c’est habituellement le médecin qui peut dissiper toutes les inquiétudes qu’on peut avoir pendant une grossesse (ce que mon médecin a soigneusement évité de faire!)… La grossesse est une source de grands bonheurs, mais aussi une source de grandes inquiétudes (enfin, si je me fie à mon expérience)! Alors, mesdames, choisissez soigneusement le médecin qui fera votre suivi de grossesse! Et n’hésitez pas à appeler ailleurs si vous n’êtes pas satisfaite…

Je termine en donnant la liste des tests que j’ai eu à faire pendant ma grossesse, en ordre chronologique :

  • Premier rendez-vous du suivi : Pap test (aussi appelé cytologie)
  • Tout au long de la grossesse : quelques prises de sang (pour vérifier l’état de la glande thyroïde, le fer, etc.)
  • Vers la 12e semaine : Échographie de datation (parce que la date de conception n’était pas du tout évidente)
  • Vers la 13e semaine : Prénatest (pas obligatoire et payant), j’en parle ici : https://decouvrirlamaternite.wordpress.com/2012/12/30/test-de-depistage-prenatal/
  • 20e semaine : Échographie (pour confirmer le sexe de l’enfant), j’en parle ici : https://decouvrirlamaternite.wordpress.com/2012/12/31/grossesse-echographie/
  • 32e semaine : Test de diabète
  • 33e semaine : Échographie pour vérifier la position du bébé (parce que j’avais un placenta antérieur, le médecin n’était pas certaine de la position)
  • 37e semaine : Test de dépistage du streptocoque B (test du Q-tip)

Il existe d’autres tests qui sont faits pendant la grossesse, et certains de ces tests ne sont pas effectués sur toutes les femmes enceintes.

Médecin sage-femme

Le début

Ce qui m’a étonnée, c’est que la maternité débute dès que la grossesse est confirmée. Par contre, quand j’ai vu le résultat positif sur le test de grossesse, je ne me suis pas dit : « Ça y est, je suis mère! » J’ai plutôt commencé à avoir peur de faire une fausse couche… Bon, cette peur obsessionnelle de la fausse couche n’était pas la meilleure façon d’entrer dans la maternité, mais à mesure que la grossesse avançait, je me suis mise à m’inquiéter pour la petite boule de vie qui grandissait dans mon ventre, à lui parler, à interagir avec elle… Et je sais maintenant que c’était le début de mon expérience de la maternité…

test de grossesse positif

Quelques choses que j’ai appris au sujet de l’accouchement…

bedaine zoom 2

Je copie ici un message sur l’accouchement que j’ai envoyé à des amies qui étaient enceintes. Il y a probablement tout plein de renseignements qui pourraient être considérés comme plus importants, mais c’est ce que je voulais exprimer sur le sujet. Voici le message en question :

« L’accouchement… Ce n’est pas un sujet facile, évidemment, alors je ne savais pas trop par quel angle en parler… J’ai finalement décidé de te donner mon point de vue, et tu en feras ce que tu voudras. J’ai vécu un seul accouchement; c’est assez limité comme expérience, alors je vais te parler de ce que j’ai appris sur l’accouchement. Mais avant ça, je veux juste dire que ça se peut qu’il y ait des moments où tu n’as pas du tout envie de t’informer sur l’accouchement, que c’est trop difficile à envisager, et c’est bien correct. Laisse-toi le temps d’apprivoiser l’idée. C’est sûr qu’il faut qu’il tu te prépares et si ça ne vient pas tout seul il faudra peut-être que tu te forces un peu à un moment donné à affronter tes peurs, mais tu as encore le temps d’apprivoiser l’idée 🙂

La plupart des femmes (si ce n’est pas toutes) ont peur de l’accouchement, même si elles ne veulent pas toutes l’admettre. Ça part de loin, la peur de l’accouchement : déjà dans la Bible c’est considéré comme une punition! Et c’est tout à fait normal d’avoir peur… de la souffrance. Mais il y a une différence entre souffrance et douleur. Dans la vie en général, d’habitude, quand il y a de la douleur, c’est parce que quelque chose de négatif s’est produit (par exemple, je me casse une jambe, ayoye ça fait mal, mais en plus je ne peux plus marcher). Par contre, pendant l’accouchement, il y a de la douleur, mais ce n’est pas un évènement négatif. Mettre un enfant au monde, c’est un exploit sans pareil! Mais c’est certain que même en se disant ça, la perspective d’avoir de la douleur pendant plusieurs heures n’est pas facile à envisager. Il ne faut pas oublier que la douleur est nécessaire pour que les tissus et les organes se préparent à expulser le petit bébé, afin qu’il commence sa vie. L’utérus doit se contracter pour pouvoir l’expulser, et c’est ça qui crée de la douleur. Chaque contraction est un pas de plus vers l’ouverture du corps de la mère, qui sert à faire de la place pour que le bébé puisse sortir. C’est bien beau tout ça, mais ça ne t’empêche probablement pas d’avoir peur de la douleur! Une autre chose que j’ai appris, c’est qu’après chaque contraction, le corps envoie une dose d’endorphines au cerveau. Tu sais le sentiment de bien-être ressenti après avoir fait l’amour? Il est dû à des endorphines. Pendant l’accouchement, les endorphines aident la femme à se détendre (le plus possible) et à ne pas trop anticiper la prochaine contraction. Mais si on se laisse envahir par la peur et qu’on n’arrive pas à rester dans sa bulle, le corps sécrète de l’adrénaline, et là les endorphines sont contrecarrées par l’adrénaline, ce qui fait que le sentiment de bien-être est annulé par l’adrénaline. Bon, ce n’est peut-être pas la description la plus exacte et la plus facile à comprendre, mais j’ai essayé de l’expliquer dans mes mots… 😀 Voici une petite vidéo sur la peur : https://www.facebook.com/photo.php?v=10150261325951045

Quand j’étais enceinte, j’étais terrorisée par l’accouchement, et il y a une femme qui avait déjà accouché qui m’a dit quelque chose qui m’a aidé. Je vais essayer de m’en rappeler. Elle m’a dit quelque chose comme : « Toutes les femmes ont des expériences différentes lors de l’accouchement (même une femme qui a eu plusieurs enfants a eu des expériences différentes à chaque accouchement). N’es-tu pas curieuse de découvrir comment ton accouchement se passera? Moi ça m’a aidé d’envisager l’accouchement par l’angle de la curiosité et de la découverte. » Je me suis rendu compte que moi aussi j’étais curieuse de savoir comment ça se passerait, ce fameux accouchement… Ça m’a permis de diminuer mon niveau de stress et de voir l’accouchement comme une nouvelle expérience!

Pour ce qui est de l’épidurale (ou péridurale, c’est la même chose), pendant ma grossesse je suis passée par tous les points de vue. Au début je croyais que c’était obligatoire de l’avoir sinon on ne survivait pas. Ensuite, je me suis laissée emporter par les adeptes de l’accouchement naturel, et j’ai eu peur de l’épidurale, alors je n’en voulais pas. Et c’est vrai que l’épidurale n’est pas nécessaire dans tous les accouchements. Mais c’est quand j’ai accouché que j’ai compris qu’il peut y avoir des situations où l’épidurale est nécessaire. Finalement, moi je n’ai pas eu d’épidurale, mais je n’ai pas vraiment de mérite : c’est juste que mon accouchement s’est bien déroulé et que ma limite n’a pas été franchie. Mais je peux imaginer que si j’avais franchi ma limite, je l’aurais demandée! Oh ça me fait penser! J’ai écouté une émission de radio qui m’a aidée à me préparer à l’accouchement : http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#urlMedia=http://www.radio-canada.ca/Medianet/2009/CBF/ChristianeCharette200904301008_1.asx (la discussion commence vers 1 min. 10). En fin de compte, je crois que le mieux, au début de l’accouchement, c’est d’essayer autant que possible de passer à travers les contractions et de se crisper le moins possible (moi j’ai utilisé le ballon forme, mais il y a d’autres méthodes). Je crois que demander une épidurale au tout début de l’accouchement, ce n’est pas vraiment une bonne idée (sauf en cas de problème), mais si les méthodes dites naturelles ne fonctionnent pas, l’épidurale est une option envisageable. Si le travail s’arrête et qu’il n’y a plus de progrès, l’épidurale et le Pitocin peuvent aider à faire avancer, mais la médicalisation de l’accouchement dès les premières contractions, je ne crois pas que c’est une bonne idée. Mais bon, c’est tout un débat!

Je finis en te recommandant un livre que j’ai beaucoup aimé. C’est le seul livre qui n’a pas alimenté mon angoisse face à l’accouchement et à la grossesse. Mais je DÉTESTE le titre! Mais bon, il a le titre qu’il a, alors le voici : Une naissance heureuse, d’Isabelle Brabant. Il a été écrit par une sage-femme, alors elle parle beaucoup de l’accouchement d’un point de vue « naturel », mais elle a le tour pour expliquer et rassurer.

Bon allez, j’arrête avant de t’écœurer complètement du sujet! 😀 Désolée pour le roman… »

À propos de ce blogue…

Je sais que le thème de la maternité est un sujet délicat, qui soulève bien des passions. Je tiens donc à préciser que ce qui est publié sur ce blogue ne fait que brosser le portrait de MON expérience de la maternité, et ne constitue en aucun cas un portrait général de la maternité. J’ai créé ce blogue seulement pour exprimer mon point de vue, car je trouve que les points de vue auxquels j’ai été confrontée avant d’être mère étaient trop stéréotypés ou trop semblables. Je ne me retrouvais pas du tout dans les témoignages de mères que je lisais. De plus, quand je suis tombée enceinte, j’ai été submergée par un flot d’information, et je me suis dit que ce serait bien de faire le tri dans ces données et d’essayer de transmettre aux futures mamans et aux nouvelles mamans les renseignements que j’aurais aimé savoir plus tôt.

Je tiens aussi à dire aux pudiques extrêmes que je ne vais pas utiliser d’euphémismes ou de métaphores gentilles pour décrire ma réalité. S’il y a quelque chose que j’ai compris, ces derniers temps, c’est que ce genre de détour ne fait qu’altérer la compréhension, et ça ne sert personne. Je ne vais pas être crue; je vais seulement décrire les choses comme elles sont si le besoin s’en fait sentir.

Je termine en précisant que je suis officiellement une maman depuis seulement six mois, alors je suis loin d’être une experte en la matière! Mon point de vue changera certainement à mesure que je prendrai de l’expérience, mais je voulais garder un souvenir de ces premiers mois de maternité, parce qu’on oublie si vite, nous les humains! Je suis ouverte au débat et à la discussion, tant que c’est fait dans le respect. 🙂

plume